YAMAKASI |
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Les Peurs de la Société |
D'une
façon générale, notre Société a toujours eu peur de
ses jeunes.
Que l'on remonte aux années 50, 60, jusqu'aux années 70
ou 80. Et les jeunes d'aujourd'hui ne doivent surtout pas
se sentir ciblé exclusivement sur les problèmes actuels
: il en a toujours été ainsi ! Concernant Le Parkour des Yamakasi : Partons d'une voie passagère construite pour notre bien être et utilisée quotidiennement par des centaines de personnes dans un sens et dans l'autre, du matin au soir, tout au long de l'année. On se sent en sécurité sur cette voie passagère faite pour notre bien et on l'emprunte instantanément, sans réfléchir, on suit les autres : le tunnel a été fait pour nous, pour qu'on passe dessous, le pont pour qu'on passe dessus, la porte, le couloir... Toujours dans un but précis : SUIVRE LA VOIE QU'ON NOUS A TRACEE ! (par exemple, on ne doit pas passer par la fenêtre, ça ne se fait pas, on doit passer par la porte). Le Yamak va se débrouiller pour utiliser tous les éléments environnants qui lui permettront d'aller où il doit sans avoir à suivre cette voie. Il va avec son groupe analyser le terrain, chercher les possibilités, observer, repérer un parcours, trouver un trajet. Il va donc regarder l'environnement avec un oeil différent. Son principe est simple : Ne pas utiliser les chemins tracés et traverser la ville en s'adaptant et en franchissant tous les obstacles qui se présentent. Si on développe l'idée d'une ligne de vie imposée : Notre Société nous crée une une ligne de conduite, des règles de vie, de comportement, que l'on doit obligatoirement emprunter pour être en conformité avec elle (règles à suivre et à respecter). " Vous ne risquez rien, cette unique voie devant vous est la seule route à suivre qui vous mènera à votre bonheur ", c'est comme ça que vous devez vivre. Autrement dit : C'est la Société qui détient les rennes du destin de l'individu. Le Parkour enseigne que les voies sont nombreuses en dehors des sentiers battus, chacun peut trouver lui-même sa voie et permettre aux autres d'en faire autant, chacun suit un chemin différent pour aller au même endroit ou ailleurs, selon ses propres choix dans le respect des autres. Un exemple concret : Depuis des années, lorsqu'on allume la télé le samedi après-midi, le dimanche, où les jours fériés ( souvent les seuls jours où le mec qui bosse la semaine ou qui va à l'école, pourrait tranquillement voir un bon film chez-lui), et bien les lois existantes imposent aux chaînes publiques et privées de ne pas passer de films récents aux heures et aux jours qui pourraient permettre au mec en question d'aller au cinéma !!! Soit-disant pour aider la production française. Donc, devant sa télé, il aura le choix entre un documentaire, un reportage, une interview, une émission de variétés (idem pour les chaînes de cinéma du Cable ou du Satellite)... Mais s'il veut se voir un bon petit film en exclu., il devra sortir pour sauver l'industrie cinématographique. (J'en profite ici pour donner mon avis sur ce sujet qui n'a pourtant rien à voir avec Le Parkour ni les Yamakasi : Si nos acteurs jouaient moins les grandes stars Holiwoodiennes et acceptaient des cachets plus modestes, idem pour tout l'encadrement de la Production, peut-être que l'industrie du Cinéma irait un peu mieux. Ils se pavanent tous dans des bagnoles de luxe, se payent des villas sur la côte, font de grandes soirées médiatiques, étalent leurs richesses au Festival de Cannes qui coûte un fric fou et en rapporte cent fois plus, et c'est nous qui devons financer tout ça par des loisirs et une culture imposés ? A ce propos, je vais avoir mal au ventre quand je vais voir le père Besson se pavaner en compagnie obligée de ses jeunes acteurs, au prochain festival de Cannes ! même si je sais à quel point leur famille respective et tous les jeunes des cités seront fiers pour eux). Comment ces
règles de vie imposées se ressentent-elles en banlieue :
On
cantonne le jeune dans des disciplines existantes. Le
jeune de banlieue ? faisons-lui un stade et parquons le. Tant qu'il joue au
foot, il fout la paix aux flics, à la mairie, à la Société. Mais
tout à coup, le jeune crée ses règles, La
Société imposerait-elle une ligne à suivre comme
unique voie de bonheur possible ? |
LE FILM |
YAMAKASI Bon, c'est sûr, le spectateur dans son ensemble, s'est éclaté autant que les acteurs qui ont pu profiter du tournage pour effectuer des figures en rebondissant sur des voitures, par exemple, en grimpant tranquillement sur des immeubles, en faisant des sauts ne pouvant être réalisés dans la réalité par respect des gens et du matériel privé ou public, la scène où les chiens leur courent après... des moments forts pour eux comme pour nous. Mais ce film a fait d'eux des hors-la-loi... Encore et toujours le cliché des médias, même si c'est en Robin des Bois que le scénario les fait agir, il n'en ressort pas moins que c'est toujours en malfrat qu'on représente le jeune de banlieue. Pourtant,
pour celui qui est arrivé à percer toute la sagesse,
toute la philosophie que Le Parkour engendre, comprendra
aussitôt que ce film, même s'il met à la lumière cet
art nouveau, en casse tous les effets bénéfiques non
seulement auprès de la jeunesse qui se complaît dans
cette vision que l'on a d'eux, mais également et surtout
auprès de la population, des municipalités et de la
police. Les
petits scandales : La police a voulu faire
interdire selon la production, la participation de trois
jeunes au tournage du film sous prétexte qu'ils avaient
un casier judiciaire. |
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